Hervé LEGEAY

















Natif d'Angers, ce guitariste énigmatique est un cas atypique de par sa personnalité et son parcours. Hervé découvre la guitare avec le rock, les Stones, Led Zeppelin, mouvance de ces années 60/70 dans laquelle son caractère assoiffé d'aventures humaines va s'affirmer et cela, grâce à de nombreuses expériences de groupes (scènes, studio). Son intérêt pour la musique ne se limite pas à un genre ; toujours par l'intermédiaire de la guitare et des rencontres, il découvre, aime et pratique la musique classique : « Je suis un fan de Villa-Lobos et des Sex Pistols ! »
Sa période "punk-dur" ne l'empêche pas d'adorer le jazz, la musique brésilienne, de pratiquer le chant classique (choriste remplaçant à l'opéra de Nantes !).
Alors en plein désarroi financier, il se spécialise en jazz manouche grâce au guitariste Romane, qui découvre en lui un musicien prometteur et courageux : cinq années de cours (en compagnie de Fred Loizeau), il sera professeur à l'école Atla (Paris 18), tourne avec le septet de Romane et participe à son CD "Samois sur Seine", il crée aussi son propre groupe "Merco Swing" avec Félix Belleau (accordéon) et toujours Fred Loizeau, le titre originel était "les Roms blancs". Il s'explique :
- " J'aime la musique et j'en joue, point. Je ne veux pas m'emmerder en gérant une carrière. Pour moi, les rencontres sont plus importantes que le boulot dans la piaule !".
De fait, il accompagne des chanteurs, chanteuses comme Françoise Kucheda, rencontre Mme Colette Crolla qui lui prêtera la guitare d'Henri pour plusieurs concerts. Beaucoup de musiciens l'apprécient : Dominique Cravic lui demande souvent de venir préter main forte à ses "Prim-duf" (entendez les Primitifs du Futur), il participe au dernier disque de Francis Lemarque : "Les rues de mon quartier" live, réaffirmant par là son attachement à la chanson.
De la chanson, il en aura car depuis 2001, Legeay "le drôle d'oiseau" a trouvé avec le chanteur Stéphane Sanseverino un parfait "alter-ego".
Depuis la sortie du CD "Le tango des gens", le groupe est submergé de concerts (Francofolies de La Rochelle, la Cigale, L'Européen), les ventes de disques grimpent et les musiciens ont du mal à comprendre ce qu'il leur arrive… L'auditeur lui, comprend tout au bout d'un seul spectacle, tous les zygomatiques crispés avec un bon "mal ô mains" à force d'applaudissements, il s'en va acheter dare-dare cet album bourré de vraies chansons françaises.
Même lorsqu'il joue de la guitare manouche (position assise), il reste à Hervé la sauvagerie de la gestuelle rock, le swing énergique. Les chorus sont remplis de la positivité de l'énergumène, (regardez-le trépigner sur sa chaise, puis continuer son solo en grimpant dessus). Mais s'il ne se prend jamais au sérieux, cela ne l'empêche pas de préparer de nouveaux arrangements sur le répertoire. Sanseverino a fait pression chez Sony pour avoir quelques semaines de calme afin de peaufiner un deuxième album : « Les Sénégalaises », déjà disque d’or. L'avenir est en tout cas prometteur pour Hervé Legeay, musicien solide et curieux qui ne cherche qu'à faire de bonnes rencontres…


Bonus :


Les Nights "Last Ride"

Installez Adobe Flash Player pour voir la vidéo